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Accueil > Sciences humaines et sociales > Économie > Jean-Michel Truong Jean-Michel TruongRomancier et essayisteComment remettre la France sur le chemin de la prospérité en refondant les politiques publiques jeudi 4 décembre 2014 20h00 En partenariat avec l’association de prospective Futurouest
Jean-Michel Truong a été chercheur, directeur de PME en intelligence artificielle. Essayiste et romancier en science fiction, il a notamment publié « Reprendre - Ni sang ni dette » (Editions Le No Man’s Land, Paris, 2013), qui a obtenu le Prix de l’Impertinence en 2013. Le diaporama accompagnant la conférence ![]() Jean-Michel TRUONG stigmatise l’incapacité des pouvoirs publics, mais il secoue aussi les entreprises – surtout les grandes – où les gains financiers remplacent trop souvent une politique industrielle digne de ce nom. Les politiques économiques sont écartelées entre le soutien à la demande (par une augmentation du pouvoir d’achat) et une politique des aides publiques pour soutenir l’activité des enterprises, le plus souvent sans véritable contrepartie. Par ailleurs, l’argument de la dette publique alimente ou justifie des restrictions budgétaires (au niveau de l’Etat comme des collectivités), au risque de malmener les équilibres sociaux. Avec Jean-Michel Truong nous chercherons à mieux comprendre les questions liées aux politiques publiques dans le domaine économique et social :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Truong Voir en ligne : blog de Jean-Michel Truong Un message, un commentaire ? | |
Messages
Le Télégramme 3 décembre 2014 / Propos recueillis par Gilles Carrière /
Jean-Michel Truong. Comment sortir de la crise ?
Oui, il est possible de remettre la France sur le chemin de la prospérité ! C’est du moins la conviction du chercheur et essayiste Jean-Michel Truong, qui sera l’invité de la Liberté de l’esprit, demain.
201 milliards d’euros : c’est le montant, dites-vous, des aides publiques, allouées aux entreprises chaque année. Vous proposez que cette somme soit transformée en aides en crédit offertes, comme une dot, aux citoyens. Un crédit sur lesquels les entreprises auraient un droit de tirage. Expliquez-nous ?
Ces aides sont, selon la Cour des comptes, allouées à une fraction d’entreprises privilégiées ? moins de 10 % du total des entreprises ? selon des critères fallacieux et inéquitables. Comme elles ne sont pas remboursables, elles creusent un trou du même montant dans notre budget. Je propose de les supprimer et de les remplacer par des prêts alloués à toutes les entreprises ? de l’entreprise individuelle à la géante du CAC 40 en passant par les start-ups et PME ? sur la base du seul critère de leur effectif salarié. En moyenne, chaque Français en âge de travailler apporterait ainsi une « dot » de 56.000 € à l’entreprise qui l’emploie ? ou à celle qu’il a créée. Nous irriguerions ainsi l’économie de 2.000 milliards de lignes de crédit automatiques et bon marché. Et, vous savez quoi ? Pour chaque euro ainsi mis à disposition de leur entreprise par les citoyens, la dette diminuerait mécaniquement d’autant !
D’aucuns vous qualifieront d’utopiste. Et vous rétorqueront que le réseau politico-bureaucratico-bancaire est plus compétent pour soutenir les marchés ?
Trois millions de chômeurs, 18 millions de Français croupissant au seuil de la pauvreté, des parts de marché se réduisant comme peau de chagrin, nos championnes nationales bradées à l’encan, une innovation en panne et, pour couronner le tout, une dette dépassant 2.000 milliards : voilà le bilan du « réseau politico-bureaucratico-bancaire », englué qu’il est dans le clientélisme et les conflits d’intérêt. Jusqu’où devrons-nous sombrer pour qu’on comprenne enfin qu’il a failli ?
Votre livre « Reprendre - Ni sang ni dette » est né du scandale qui fut le vôtre lorsque, rentrant au pays après deux décennies en Chine, vous avez retrouvé une France « cataleptique ». La France est-elle, selon vous, en train de sortir de l’Histoire ?
Google, Facebook, Tweeter, le TGV transcontinental Pékin-Londres et Pékin-New York, les drones, les énergies de substitution, j’en passe : la liste est longue des fronts sur lesquels nous ne sommes déjà plus ? Le XXI e siècle est en passe de se faire sans la nation la plus éduquée, la plus productive et la plus jeune du Vieux Monde. Mais il est encore temps de nous reprendre !
Pratique :
Conférence jeudi 4 décembre, à 20 h, à l’amphithéâtre de l’Hôtel Mercure (face à la gare).
Tarifs : 8 €, 6 € (adhérents), 3 € (étudiants et chômeurs).
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/jean-michel-truong-comment-sortir-de-la-crise-03-12-2014-10448299.php
Le Télégramme 7 décembre 2014/ Gilles Carrière /
Jean-Michel Truong. Révolution sans sang, ni dette
On ne prête qu’aux riches, rappelle le vieil adage. Pas faux si l’on en croit Jean-Michel Truong, invité jeudi dernier de la Liberté de l’esprit, à l’hôtel Mercure.
200 milliards d’euros : c’est le montant annuel de l’argent public distribué aux entreprises en France. « Des aides inéquitables » qui arrosent pour l’essentiel des sociétés du CAC 40. Et qui s’avèrent inefficaces, selon Truong. Car elles n’alimentent ni la croissance, ni l’emploi. Ce touche-à-tout à la fois philosophe, chercheur, écrivain, consultant et qui fut directeur de PME en intelligence artificielle a publié « Reprendre - ni sang, ni dette », un ouvrage sibyllin qui lui a valu le Prix de l’Impertinence 2013. Dans une société où l’argent va à l’argent, Jean-Michel Truong suggère de distribuer les 200 milliards d’euros d’aide aux... citoyens ! Avec pour objectif : « Irriguer 100 % des entreprises par le biais de leurs salariés » qui bénéficieraient ainsi d’un droit de tirage sur leur dot. On l’aura compris : la proposition pour le moins singulière propose ni plus ni moins de dynamiter le système bancaire actuel, les grands corps de l’Etat (« Les énarques n’ont aucune compétence économique ») et donner le pouvoir à la base. Mais aussi redynamiser le réseau des PME et entreprises intermédiaires. Farfelu, tout cela ? Au fil de son exposé, Truong dénonce implicitement toute démarche populiste à la Le Pen et Mélenchon. Dans la salle, le discours provoque la curiosité de certains, le scepticisme d’autres. Voire, ici et là, un brin d’hostilité courroucée. Jean-Michel Truong, pourtant, se veut rassurant. « Dans mon système, personne n’a été saigné. Il n’y a ni prélèvements fiscaux supplémentaires, ni économies sur les prestations de l’État et de la Sécurité sociale. Et la résilience des entreprises est accrue. Mais n’attendez pas que les banquiers proposent ça ! ».
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/jean-michel-truong-revolution-sans-sang-ni-dette-07-12-2014-10452825.php