président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS)
Compétitivité et solidarité sont-elles conciliables ?
mercredi 16 octobre 2013 15h00
 
 
A sa sortie de l’ENA, Louis Gallois intègre la Direction du Trésor qu’il quitte pour diriger le cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’industrie. Par la suite, il dirige de grandes entreprises, dont la SNCF et EADS.
Nommé commissaire général à l’investissement, il a rédigé en 2012 un rapport sur la compétitivité de l’industrie française. Il est par ailleurs président de la FNARS (Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale).
Derrière la compétitivité, certains parlent de charges sociales, de coûts de main d’œuvre. D’autres parlent d’investissement, d’innovation, de formation ou de mobilisation sociale.
Pour Louis Gallois, la compétitivité et la solidarité sont complémentaires dans une société démocratique. Il va même plus loin : la solidarité est aussi un investissement, une garantie de meilleur fonctionnement social et de développement économique. Mais comment réussir ce qui semble a priori contradictoire ?
Aujourd’hui, la compétitivité est mise à toutes les sauces ; sans garde-fous, elle risque aussi bien de consolider ici de l’emploi et de justifier ailleurs des choix économiques aux conséquences redoutables : restructurations, délocalisations... Résultat, le chômage augmente avec ses conséquences pour les personnes touchées, les familles.
Mais, avec la crise, les politiques d’aide sociale sont soupçonnées de perpétuer un état de dépendance, de décourager la recherche d’un emploi. Car les inégalités se creusent et risquent de mettre en danger le consensus social.
Comment ne pas prendre en compte les jeunes en difficulté (un sur 4 !), les 8 millions de pauvres, ou encore ceux qui pâtissent de la crise ou de la concurrence économique internationale ?
Nous essayerons au cours de cette conférence :
de mieux comprendre les interdépendances entre la nécessité d’améliorer la compétitivité de l’économie française et assurer le maintien de politiques sociales, toutes aussi nécessaires, dans un cadre budgétaire de plus en plus restreint,
de répondre aux questions : Quel modèle de développement économique pour la France ? Quelle place pour la solidarité ? Quel avenir pour notre modèle social ?