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Alain-Gérard SLAMA

journaliste et historien

Peut-on être libéral aujourd’hui ?

octobre 1994 20h30



Libéralisme : tolérance et déontologie

La société face aux juges, le contrôle des élus, la loi et le droit, la vie privée des citoyens, autant de questions qui ont été exposées par Alain-Gérard Slama, jeudi soir, salle du Chapeau-Rouge, sous le titre : qu’est-ce que le libéralisme ?

Alain-Gérard Slama, journaliste au " Figaro " et au " Point " et professeur à l’Institut politique de Paris, a fait du libéralisme son centre d’intérêt. Cependant, il ne se fait pas d’illusion sur son combat car, dit-il C’est lorsqu’on essaie de faire quelque chose que c’est perdu d’avance. " Pourtant, il ne mâche pas ses mots et s’inquiète de la dérive de notre société.
 

La justice et les justiciables

Il s’en prend surtout à la justice qui fait qu’actuellement, même les gens honnêtes finissent par avoir des problèmes. Il s’étonne des dispositifs que prennent les juges contre la corruption des élus qui sont considéré comme des citoyens pas comme les autres. On va systématiquement les surveiller, même s’il n’y a pas de plainte contre eux ; alors, ces derniers courent au devant pour jouer la carte de la transparence. Le libéral dit que ces contrôles ne sont pas choses normes ; c’est une épée de Damoclès pendue en permanence au-dessus de la tête des élus. " Et puis d’abord, ajoute A.-G. Slama, au nom de quoi les juges peuvent-ils choisir leurs justiciables ? " Il faut renouer avec la tolérance et la déontologie. Qui peut dire aujourd’hui qu’il est en conformité totale avec la loi ?

Au lieu d’entrer de plus en plus dans un monde où la discussion n’est plus possible, la tolérance peut apporter une marge de sécurité.
 

L’indépendance de la vie privée

C’est le grand libéral que fut Benjamin Constant qui a essayé, dès le début du XIXè siècle, de préserver l’indépendance de la vie privée. Pour lui, la loi n’avait pas à s’occuper des vies privées car il faut rester à l’abri des tutelles. L’État veut s’occuper de plus en plus de choses, le pouvoir des juges va s’exercer sans contre-pouvoir, les lois vont devenir envahissantes et le citoyen va être complètement infantilisé. La République a le tort de trop respecter la loi, alors que nos voisins anglo-saxons respectent le droit qui permet au contre-pouvoir de s’exprimer. De plus, toutes les lois ne sont pas forcément bonnes et les lois inutiles ne font qu’affaiblir les lois nécessaires.

En fin de conférence, Alain-Gérard Slama citera à plusieurs reprises Tocqueville qui fut, à ses yeux, le représentant le plus intelligent du libéralisme en politique. C’est lui qui a plaidé le premier en faveur de la décentralisation administrative afin de développer les libertés locales. Pour lui, une société libre, c’est celle qui sait répartir équitablement la politique, l’économique, le social et la religion.

Ouest-France
Biographie

Alain-Gérard Slama, né le 25 février 1942 à Tunis (Tunisie), est un intellectuel, essayiste[1], journaliste et historien français.

Il est ancien élève du lycée Carnot de Tunis et de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé ès lettres classiques, diplômé de Sciences Po, l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris.

Il est Professeur à l’IEP de Paris, éditorialiste et membre du comité éditorial du Figaro, chroniqueur au Figaro Magazine et à France Culture, président de la Fondation de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, vice-président du groupe des personnalités qualifiées au Conseil économique, social et environnemental (nouvelle appellation de l’ancien "Conseil économique et social"), membre du Conseil d’analyse de la société auprès du Premier ministre[2], membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique, membre du conseil d’orientation de l’Institut Montaigne[3]. Il est également membre du jury du Prix Alexis de Tocqueville.

Ainsi, il est souvent appelé à participer à de nombreux colloques et à donner des conférences[4] sur l’histoire et l’actualité des idées politiques, en France comme à l’étranger. Parallèlement à ces activités institutionnelles, il publie différents ouvrages d’histoire politique (cf. bibliographie). Il est également éditorialiste et membre du comité éditorial du Figaro, chroniqueur au Figaro Magazine et au Point.

Il collabore également aux revues suivantes : Vingtième siècle, L’Histoire, Politique internationale, Droits, Pouvoirs, Le débat.

En outre, Alain-Gérard Slama participe quotidiennement aux Matins de France-Culture, depuis la création de l’émission en septembre 2002, dont il est le chroniqueur à la voix de crécelle.[5]




Messages

  • Rien, je cherche juste d’adresse électronique d’Alain-Gérard Slama qui a eu l’amabilité de me citer dans sa chronique du Figaro Magazine du 14 jv et de citer mon ouvrage qui vient de sortir (Bernard Richard, Les Emblèmes de la République, CNRS Editions, jv 2012) et que je souhaite remercier tout en commentant son article sur Jeanne d’Arc ; cordialement, B. Richard



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