Retrouver le temps
Pour une temporalité citoyenne
Partant de l’idée que le temps social est construit et non pas donné, on se demandera quelles sont les conditions à réunir pour produire un temps social porteur de sens, susceptible de fournir des repères aux individus et un projet durable à la société.
C’est dans l’équilibre entre quatre temps qu’on recherchera la voie de cette " tempérance " : les temps de la mémoire, du pardon, de la promese et de la remise en question. La mémoire qui donne des raçines : c’est le temps de la généalogie et des récits fondateurs, de l’expérience et des précédents. Le pardon qui rend ses chances au passé : c’est le temps de l’amnistie et de la prescription, parfois des revirements de jurisprudence. La promesse qui engage le futur confiant : c’est le temps des projets et des anticipations volontaires. Enfin, le temps de la remise en question qui, en ces temps d’incertitude, adapte les normes et révise les orientations quand il le faut. Dans la dialectique de ces quatre moments, liés et déliés, on cherchera le rythme d’une société solidaire et durable, capable d’histoire (et donc de transmission), mais aussi de changement (et donc aussi d’invention).