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Accueil > Sciences humaines et sociales > Philosophie > Yannick COURTEL Yannick COURTELAnthropologue, professeur de philosophieLa lutte pour la reconnaissance sociale : nouveau défi pour la philosophie mardi 23 janvier 2007 20h30 Anthropologue, Yannick Courtel est professeur de philosophie à la Faculté de Théologie Catholique de l’Université Marc Bloch à Strasbourg o&uagrave; il codirige un groupe de recherche sur les théologies et les philosophies politiques. Enregistrements audio de la conférence-débatConférenceLa philosophie sociale ne découvre pas son objet comme s’il lui préexistait depuis toujours, entièrement constitué, attendant seulement d’être exprimé par elle. Elle ne l’invente pas non plus. Elle recueille et reconstruit tout à la fois, exercice délicat s’il en est, une composante des mouvements sociaux dont elle fait son thème. Quelle est donc cette composante qu’il s’agit seulement d’amener au jour ? Le conflit, répond une certaine philosophie sociale, contemporaine, et d’expression allemande. Une pareille réponse semblerait aller de soi et ne requérait aucun effort particulier de compréhension s’il n’existait pas plusieurs sortes de conflits et s’ils ne donnaient pas matière à distinction. Or, une ligne de clivage est apparue dans les luttes menées par des minorités qui permet d’identifier, d’un côté, les diverses formes revêtues par la lutte pour l’existence et, d’un autre côté, celles de la lutte pour la reconnaissance. Cette dernière est au centre des travaux du philosophe Axel Honneth, successeur de J. Habermas à l’Université Goethe de Francfort. S’il est indéniable que la qualité des rapports sociaux s’apprécie à l’aune de la répartition juste ou injuste des biens matériels, le capital économique en un mot, il est également indéniable qu’entrent dans cette justice la manière dont des sujets se reconnaissent les uns les autres et l’identité qu’ils se confèrent par là-même. Telle est du moins la conviction qui anime Axel Honneth, attentif à l’expérience sociale du mépris enduré par des groupes dominés et non moins attentif à ce qu’elle révèle, l’attente normative, bien que non honorée, d’une reconnaissance qui garantit la réalisation de soi, mais n’est jamais gracieusement dispensée. Biographie Anthropologue, Yannick Courtel est professeur de philosophie à la Faculté de Théologie Catholique de l’Université Marc Bloch à Strasbourg o&uagrave; il codirige un groupe de recherche sur les théologies et les philosophies politiques. Publications de Yannick COURTEL Publications d’Axel HONNETH
Trois questions au philosophe Yannick Courtel Le philosophe, Yannick Courtel (*), professeur d’anthropologie à la Faculté de Théologie Catholique de l’Université Marc-Bloch, à Strasbourg, était l’invité, mardi soir, à la salle du Chapeau-Rouge, de la Liberté de l’esprit. « La lutte pour la reconnaissance sociale : nouveau défi pour la philosophie » était le thème de son exposé. « En quoi consiste la philosophie sociale ? La philosophie sociale regroupe ceux qui réfléchissent aux entraves à la réalisation d’une vie réussie : à ce titre, la problématique générale s’articule autour de l’émancipation. Cette philosophie part de problèmes concrets, de blessures, d’offenses faites aux individus, en prenant ancrage dans la réalité autour de demandes de reconnaissance. Qui sont les grands noms de cette « rubrique de la philosophie » ? Jürgen Habermas et son successeur à Francfort Axel Honneth. Ce dernier a publié en 2000, « La lutte pour la reconnaissance », le grand livre sur le sujet et « La société du mépris » il y a peu. Les deux auteurs portent une lecture critique de la société. Leur discours s’articule autour de l’amour, du droit et de la solidarité. Plus concrètement, chacun ressent le besoin d’être reconnu comme un être de besoin, comme une personne et comme un sujet particularisé. Comment expliquer que la philosophie sociale rencontre aussi peu d’écho en France ? La philosophie sociale est, en effet, plus répandue dans les pays anglo-saxons, tout particulièrement en Allemagne par l’intermédiaire de l’Ecole de Francfort. Outre Rhin, elle est parfois un complément à la sociologie. N’oublions pas que cette philosophie est nouvelle, elle a vu le jour en 1949. Habermas l’a pensée à partir de l’idée des règles d’une communication réussie. Chez Honneth, l’angle d’attaque est le conflit qu’il assimile presque à un médium de l’intégration. En d’autres termes, pour sortir du mépris dont ils sont les victimes, les individus rentrent dans des formes de lutte. C’est pourquoi Hanneton a notamment travaillé sur les mouvements des droits civiques. Il essaie de mettre à jour dans les conflits sociaux une forme de logique morale ». (*) Il a récemment publié « Essai sur le Rien et l’existence nue ». Il est co-responsable du groupe de recherche « philosophies et théologies politiques » de l’Equipe d’Accueil de théologie catholique à la faculté de Strasbourg. Un message, un commentaire ? | |
Messages
Cher Monsieur Courtel ,
Votre présence à la faculté de théologie m’a profondément marqué et enrichi .
Je vous présente mes meilleurs voeux , pour vous et les vôtres !
Comment rester un peu en contact avec vous ?
Que devenez-vous ?
Trés amicalement .
Jean-Paul Bagard
Cher Monsieur,
Etes-vous l’auteur d’une étude sur les Immatériaux au Centre Pompidou ?
Si c’est le cas, j’aurais une demande à vous faire. Pourriez-vous me recontacter, s’il vous plaît ?
Bien cordialement,
Valérie Gross, bibliothécaire à la Bibliothèque Kandinsky