La Liberté de l'esprit La liberté de l'esprit
Association créée en 1989
Contribuer au débat citoyen sur les questions de société
Conférences et débats à Quimper
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20ème anniversaire de la Liberté de l’Esprit

vendredi 12 mars 2010 19h00

 

 


10 mars 2009

La Liberté de l’Esprit souffle ses 20 bougies

Jacques Le Goff est le président fondateur de La liberté de l’esprit. Il donnera une conférence le jeudi 12 mars, à 20 h, au Chapeau Rouge de Quimper.

Jacques Le Goff est le président-fondateur de l’association. Il jette un oeil sur le chemin parcouru.

Quand vous avez créé l’association, pensiez-vous un jour souffler ses 20 bougies ?

Nous en rêvions, sans trop y croire car la première année n’a pas été marquée par l’affluence. Nous avons commencé avec une quarantaine de personnes aux conférences. Mais nous étions tout de même optimistes pour deux facteurs : la qualité du terreau culturel quimpérois alliée à une demande de débats et de discussions que nous savions forte ainsi que la facilité relative pour mobiliser des têtes d’affiche alors que nous étions peu connus. Tout cela fondait notre optimisme. Et dès la seconde année, nous avions déjà un public plus nombreux, plusieurs centaines de personnes. Nous étions entendus...

Quel était le but que vous vous étiez fixé au départ avec Jean-Yves Boudehen, le co-fondateur ?

Nous avons créé l’association dans une logique de partage de savoirs entre les personnes que nous invitions et le public. Nous voulions ouvrir cet espace d’informations, de transmission d’un savoir autour d’une discussion. C’était pour nous une façon de contribuer à l’affermissement de la citoyenneté. Derrière ce premier objectif, nous voulions ouvrir cet espace le plus largement possible. Réunir le plus de monde, de tous les milieux, dans un souci démocratique et populaire.

Vingt plus tard, pensez-vous avoir atteint votre objectif ?

Partiellement dans le sens où nous avons surtout attiré des enseignants et des gens de la classe moyenne. Mais l’accusation d’être un salon quimpérois où il était bon de se montrer est sans fondement parce que la Liberté de l’esprit est un espace très ouvert.

Quels sont les grands moments qui vous restent en mémoire ?

Tout d’abord, les rencontres avec les figures marquantes telles qu’Edgar Morin, Mona Ozouf ou encore Paul Ricard. Avec eux, nous avons dépassé des seuils de fréquentation avec 600 ou 700 personnes aux conférences. Nous avions le sentiment d’avoir franchi une étape. Puis, en 1999, le ministère de la Culture nous a sollicités pour organiser une manifestation dans le cadre du bimillénaire. 900 personnes étaient là. Cela nous donnait une visibilité toute nouvelle.

Vingt ans après, que diriez-vous au sujet de La liberté de l’esprit ?

L’association à aider à faire connaître Quimper comme un lieu de culture et d’intelligence et les Quimpérois ont reconnu en nous quelque chose d’important. Nous savons aussi que les intervenants ont toujours été sensibles à la qualité de l’accueil qui leur était réservée.

Quels sont vos souhaits pour les vingt prochaines années ?

Que ça continue bien évidemment ! Cela sera le signe d’effervescence associative et citoyenne. Mais aussi que le rapport au savoir du livre demeure très important car nous avons reçu beaucoup d’écrivains. À ce sujet, je suis très content que Quimper veuille devenir cité du livre.

Recueillis par Delphine LE NORMAND.


10 mars 2009

Liberté de l’esprit. Vingt ans de débats


L’équipe de la Liberté de l’esprit, il y a 20 ans : André Bourlès, Anne-Marie Le Goff, François Fougères, Jean-Yves Boudehen, Marie-France Blanken, Jacques Le Goff, Marie-Michèle Lucas.

La Liberté de l’esprit fête jeudi soir son vingtième anniversaire. Depuis 1989, une grande partie du paysage intellectuel français a répondu à l’invitation de l’association culturelle quimpéroise, dans le cadre de conférences thématiques.

À la fin des années 1980, regrettant l’absence dans « l’espace public démocratique, de véritables lieux de réflexion et de débat », une poignée de Quimpérois, réunis autour de l’universitaire Jacques Le Goff, décide de créer une association susceptible de susciter « une circulation active des idées ». Le concept, simple, consiste à inviter de grands noms du paysage intellectuel, dans le cadre de conférences ouvertes au grand public. Tous les grands sujets de société sont abordés en philosophie, histoire, économie, sociologie. Si les premières soirées ne rencontrent pas un écho spectaculaire - de 40 à 80 personnes - la barre des 100 spectateurs en moyenne est néanmoins franchie dès la fin de première année. La seconde année, qui a pour thème la bioéthique, démarre à hauteur de 200 entrées avec GuyBraibant pour aller vers les 300-350 pour les conférences de Jean Bernard et Jacques Testard. Puis 400-450 pour le philosophe André Comte-Sponville. Dans la seconde moitié des années 1990, la Liberté de l’esprit connaît un succès impressionnant : 600 spectateurs pour le philosophe Alain Finkielkraut en février1997, 800 pour le prix Nobel de physique, Pierre-Gillesde Gennes en mai1996 ! En février1995, l’évêque déchu d’Evreux Jacques Gaillot parvient à drainer un millier de curieux. « Il y avait quelque 750spectateurs à la salle du Chapeau-Rouge. Et entre 300 et 400à l’extérieur », se souvient Jacques Le Goff.

Sollicitée pour le passage du millénaire

Cerise sur le gâteau, la Liberté de l’esprit est sollicitée par le ministère de la Culture afin de co-organiser l’une des grandes manifestations marquant le passage vers le troisième millénaire. C’est chose faite en mai1999, avec la tenue d’un grand forum au Théâtre de Cornouaille, qui réunit notamment les conseillers de Clinton et Gorbatchev !

Passage de témoin

En 1996, Jacques Le Goff cède la présidence de la Liberté de l’esprit à Jean-Yves Boudehen, professeur de philosophie dans un établissement catholique. À compter de 2002, FrançoiseReboul, secrétaire de direction, prend brièvement la relève. Sous l’impulsion de Ghislaine LeGall, présidente depuis 2004, la Liberté de l’esprit se laïcise, basculant d’une idéologie démocrate-chrétienne (centre-droit) à une gauche sociale-démocrate. Ce qui n’empêche pas l’association - foncièrement attachée au pluralisme - d’inviter occasionnellement des intellectuels de droite comme ce fut le cas en novembre2008 avec Guy Sorman, un économiste proche de NicolasSarkozy. En 20 ans, la Liberté de l’esprit a organisé 134 conférences. Et attiré vraisemblablement près de 40.000spectateurs. Symboliquement, JacquesLe Goff sera le prochain conférencier de l’association, le 12mars à 20h à la salle du Chapeau-Rouge pour évoquer les « effets sociaux de la crise ».

Contact http://lalibertedelesprit. free.fr/

Gilles Carrière


10 mars 2009

Jacques Le Goff. Quatre questions au fondateur


Jacques Le Goff, fondateur de la Liberté de l’esprit, revient sur vingt ans de débats intellectuels proposés par l’association.

Pour quelles raisons avez-vous créé la Liberté de l’esprit ?

Parce qu’intéressés par les débats intellectuels, nous avons souhaité les organiser nous-mêmes avec le soutien de la revue Esprit en constatant, assez vite, que notre projet répondait à une attente réelle de la population quimpéroise. Alors pourquoi ce souci qui dépassait le strict intérêt personnel ? Disons que nous nous inscrivions dans une perspective de partage des savoirs et d’affermissement du tissu citoyen. Nous avons eu assez vite le sentiment de participer à une forme d’enrichissement de la démocratie à l’échelon local. Et nous avions à l’esprit le mot d’Arendt selon lequel la faiblesse de la démocratie vient souvent d’une faiblesse de pensée.

Quelles ont été les clefs du succès de l’association ?

La Liberté de l’esprit est le résultat d’une alchimie entre la douce folie d’un petit nombre de passionnés, un contexte culturel porteur, une taille de ville idéale et le souci de concilier le plus grand sérieux et le rire de l’hospitalité. Il se murmurait dans le Landerneau parisien qu’il se passait quelque chose à Quimper. Au point que certains intellectuels nous faisaient des ronds de jambe pour venir à Quimper !

La Liberté est née en 1989. Y avait-il un lien avec le bicentenaire de la Révolution française ?

Il n’y avait pas de lien de causalité. Mais ça tombait bien en nous offrant un thème d’année tout trouvé.

Les associations culturelles éprouvent manifestement plus de difficultés à attirer le public qu’il y a 10 ou 20 ans. Comment l’expliquez-vous ?

Il n’y a pas d’explication simple. Un concours de facteurs plus ou moins défavorables est à souligner : un moindre intérêt de la population pour ce genre de sociabilité intellectuelle, chez les jeunes en particulier, la présence du Théâtre de Cornouaille qui n’existait pas au début et avec lequel il n’y a pas du tout de concurrence mais superposition partielle des publics.

Propos recueillis par G.C.


10 mars 2009

Ils sont passés à Quimper


Edgar Morin, sociologue et philosophe, avait répondu à l’invitation de la Liberté de l’esprit en 1992.

1990. Mona Ozouf, historienne. André Comte-Sponville, philosophe. 1992. Edgar Morin, sociologue, philosophe. Albert Jacquard, généticien, essayiste. 1994. Alain Touraine, sociologue. Robert Badinter, avocat, universitaire, essayiste, homme politique. Régis Debray, philosophe, médiologue. 1996. Pierre Vidal-Naquet, historien. Jean Daniel, journaliste. Pierre-Gilles de Gennes, physicien. 1997. Alain Finkielkraut, philosophe. Pierre Rosanvallon, historien. 1998. Claude Hagège, linguiste. Franz-Olivier Giesbert, journaliste. Henri Leclerc, avocat. 2000. Axel Kahn, généticien. Sylviane Agacinsky, philosophe. Jean-François Kahn, journaliste. 2002. Benjamin Stora, historien. 2003. Jean-Pierre Azema, historien. 2004. Henriette Walter, linguiste. 2005. Andreï Gratchev, politologue, historien. 2006. Ignacio Ramonet, journaliste. 2007. Jean-Luc Domenach, sinologue. 2008. Nicole Bacharan, politologue, historienne. Guy Sorman, économiste, philosophe. 2009. Raphaël Enthoven, philosophe.






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