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Accueil > International > Catherine Wihtol de Wenden Catherine Wihtol de Wendenpolitologue et sociologueÉmigration - Immigration Comprendre les flux migratoires jeudi 12 janvier 2012 20h00
  Catherine Wihtol de Wenden, politologue et sociologue, directrice de recherche au CNRS (CERI) est une spécialiste des migrations internationales sur lesquelles depuis une vingtaine d’années, elle a mené différents travaux, conduit de nombreuses études de terrain, et dirigé différentes recherches comparatives, surtout européennes. Elle a été consultante auprès de l’OCDE, du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne et "expert externe" auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Elle est aussi membre de la Commission nationale de déontologie de la sécurité. L’Europe a toujours été un des grands pôles de migrations en raison de son accessibilité, l’Amérique, l’Asie sont également historiquement des lieux de migrations importants en raison de leurs attractivités. Aujourd’hui, figurent dans les pays importants de migration : Arabie Saoudite, Corée du Sud, Japon et l’ Australie . Comprendre les flux migratoires Sur fond de crise économique touchant les pays, les gouvernances mondiales, le thème des flux migratoires est, sans aucun doute, un sujet de réflexion prioritaire. Catherine Wihtol de Wenden dans wikipédia Documents jointsUn message, un commentaire ? | |
Messages
Le World Bank Essay Competition de l’année dernière portait sur les flux migratoires et leurs conséquences au sein des pays d’accueils.
Pensez-vous que les migrations profitent à la diversité, et à l’ouverture d’esprit d’une population par l’interculturalité ou au contraire favorisent les inégalités et les phénomènes de discrimination/racisme dans un pays d’accueil ?
Par avance je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma demande,
FLUX MIGRATOIRES ET IDENTITES
A partir du moment où l’homme a pris conscience qu’il vivait sur un espace sphérique, fermé, et non plat à l’infini, qu’est la terre, la question des flux migratoires s’est toujours posée, de façon plus cruciale de nos jours, du fait de la croissance exponentielle des progrès techniques d’une part au niveau des transports et d’autre part sur le plan des communications.
Dans ce contexte, il me parait illusoire, aujourd’hui ou dans le futur, de répondre à cette question : du fait de ces progrès, nous allons de plus en plus vite et nous communiquons quasi instantanément, ce qui a eu pour paradoxe de rétrécir "symboliquement" la surface de la terre, donc de rapprocher les frontières : le paradoxe est que l’on a à la fois une ouverture sur l’autre et, en même temps, une peur de cette ouverture, qui nous rapproche de l’Autre" : l’"Autre" nous attire, mais instinctivement nous fait peur aussi parce qu’il peut constituer une menace, du fait maintenant de sa trop grande proximité. L’"Autre" peut prendre notre place. L’autre peut se décliner sur différents plans, au niveau de l’identité de l’individu à sa race, à son pays, à un continent ou, tout bêtement, à son son quartier, à sa maison etc...Nous avons donc un choc frontal entre flux migratoires et réflexes identitaires ; c’est un peu la quadrature du cercle, comme l’est la question de l’écologie.
Je pense qu’il y aura toujours des guerres, des moments de paix et de reconstruction ici et là sur la terre, mais à vitesse accélérée...