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Accueil > Sciences humaines et sociales > Philosophie > André COMTE-SPONVILLE André COMTE-SPONVILLEphilosopheLa bioéthique : un débat philosophique lundi 1er octobre 1990 20h30 La science face aux valeurs :Contre la dictature des experts" Bien qu'étant profondément athée, je reconnais la nécessité de conserver, aujourd'hui, l'essentiel de la morale judéo-chrétienne. " Telle est la surprenante conclusion d'André Comte-Sponville, au terme de sa conférence, jeudi soir, au Chapeau-Rouge, sur le thème de " La science face au valeurs ". Conférence d'une profonde densité et d'une brillante clarté d'exposition qui a enthousiasmé les quelque 130 auditeurs. Première conviction du conférencier : l'incapacité de la science et de la technique, en matière biologique notamment, à fixer elles-mêmes leurs limites. " La biologie n'a affaire qu'au vrai. Elle est impuissante à dire ce qu'elle a droit de faire. " D'où la critique du comité national d'éthique. " Les experts qui le constituent possèdent le savoir médical. Ce sont des gens compétents, sauf dans le domaine où justement on leur demande de prendre des décisions. " Le risque inhérent à cette délégation de la décision : le technocratisme ou " la dictature des experts ". " Pour vouloir, il ne suffit pas de savoir. Les experts ne doivent pas prendre la place du peuple. " Limites Si la démocratie apparaît comme la limite de la science, elle-même doit aussi être préservée de certaines prétentions possibles. " La morale est la limite qu'aucune démocratie ne saurait transgresser. La confusion du légal et du moral crée le risque de la barbarie démocratique. Ce risque de légalisme existe aujourd'hui. " Mais la morale aussi, poursuit le conférencier, peut dégénérer en moralisme. " La morale n'est légitime qu'en première personne. Elle renvoie chacun à la solitude de la décision ". Appliquant ces considérations aux problèmes posés par la biologie contemporaine, le conférencier déclarait : " Il faut renoncer à transformer l'espèce humaine. L'homme, comme la nature, doivent être conservés. Il est une fin en soi et non un moyen ". Jean-Yves BOUDÉHEN,
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