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Accueil > Religions > René NOUAILHAT René NOUAILHATprofesseur au Centre Universitaire Catholique de BourgogneReligion et laïcité à l’école lundi 14 décembre 1998 20h30
![]() Trois enjeux majeursLa conférence de la Liberté de l’esprit avait pour thème, lundi soir au Chapeau-Rouge, " Religion et laïcité à l’aide ". René Nouailhat, universitaire à Dijon, s’est livré pendant plus d’une heure à une sorte de cours magistral, dense et complexe. " Jusqu’à une époque très récente, il n’y avait pas dans nos écoles, d’histoire des religions ", a d’emblée souligné René Nouailhat. " Seule l’histoire politique, économique ou des mentalités était enseignée. Cette situation a conduit à une véritable inculture religieuse ". A la demande de la très laïque Ligue de l’Enseignement, consciente que l’ignorance religieuse risquait, à moyen terme, d’empêcher les esprits contemporains d’accéder aux œuvres majeures de notre patrimoine artistique, littéraire et philosophique, une initiation aux trois grandes religions monothéisetes (christianisme, judaïsme, islam), a été réclamée en 1982. Savoir, encensoir et ostensoir " Les codes essentiels n’étaient plus connus. Comment, par exemple, pouvait-on expliquer à un enfant " Harmonie du soir " de Baudelaire sans qu’il sût la signification des mots encensoir et ostensoir ? ". Et l’universitaire de reprocher aux manuels scolaires d’avoir rétrospectivement projeté une version laïque contemporaine à des sociétés qui ne l’étaient pas. " D’emblée, les ouvrages séparaient le religieux du vécu des individus. Or, dans l’Antiquité ou le Moyen Âge, tout était religieux ". Au final, l’introduction de l’histoire des religions à l’école ouvre trois enjeux majeurs. Les religieux n’ont plus le monopole de la présentation de la religion (" finies les chasses gardées " souligne Nouailhat.) L’école, qui avait toujours été en réserve par rapport à la religion, doit désormais en parler et en débattre (" cela peut la revivifier "). Enfin, à " une laïcité d’exclusion " doit se substituer " une laïcité d’intégration des religieux ", apte à susciter la curiosité et le goût des religions sans esprit de propagande. Un message, un commentaire ? | |
La liberté de l'esprit, boite à lettres n°65, 1 allée Mgr Jean-René Calloc'h, 29000 Quimper
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Messages
Bonjour Monsieur,
Bravo pour votre texte. J’ai basculé votre article sur mon blog ScoopIt (http://www.scoop.it/t/spiritualite-mythes-psychologie) ou je sélectionne les articles et infos intéressantes sur la spiritualité, les mythes et la psychologie. En voici le petit mot que j’ai ajouté :
Présentation intéressante du texte de René Nouailhat qui relève la double étymologie du terme religion : religare et relegere. Alors que la plupart des gens ne voient que religare (relier-amarrer) relegere est passionnant comme étymologie puisque venant de legere qui signifie "lire" mais en premier "lier ensemble" (comme des épis pour en faire de gerbes) ce qui est proprement l’action de lire puisqu’on lie ensemble les lettres qui forment un mot, les mots qui forment une phrase, les phrases un texte, les textes un livre, les livres une pensée, les pensées une culture, et on ne sait où arrêter cette métaphore. Elle nous donne l’image sinon de Dieu, du moins de l’infini, et de la spiritualité... enfin débarrassée de sa gangue religieuse et de l’obligation de croire. Ce qui pollue toute religion est l’obligation : que ce soit de croire, ou même simplement de respecter des rites (comme c’était le cas avec les religions grecques et romaines qui n’étaient pas basées sur la croyance). J.L.
Je travaille moi-même sur l’analyse des grands mythes antiques et notamment bibliques et sur une analyse du phénomène du fanatisme qui ne se limite pas aux religions (nazisme et communisme l’ont prouvé). Si cela vous intéresse vous pouvez télécharger gratuitement mes écrits sur : http://www.spiritualite-libre.com/
Très cordialement.
Jacques Laffitte