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Julien Colin

cinéaste

Les Nanotechnologies : nouvelle révolution industrielle ?
Film-débat

jeudi 12 février 2009 20h00

 



1993-2003 NANObio(filmo)graphie ou comment je suis tombé dans le tout-petit
Au commencement, il y a une ville et il y a un ami. La ville c’est Grenoble où j’ai vécu pendant deux ans entre 1992 et 94 et où j’ai étudié la philosophie et plus spécifiquement l’épistémologie. L’ami c’est Nicolas, esthète et dandy, avec qui je partage la passion des textes censés nous ouvrir à la compréhension du monde. Fin 2003, un peu par hasard, je suis repassé par Grenoble et j’ai revu mon ami. C’est lui qui m’a parlé pour la première fois du nanomonde.


LE SILENCE DES NANOS
un cyberdocumentaire sur notre avenir technologique
autoréalisation Julien Colin

 



L’action se déroule sur l’écran d’un ordinateur connecté au réseau. Une navigation dans le cyberespace permet de découvrir ce que recouvrent les nanotechnologies en terme de programme.
De lien en lien, de site en site, de téléchargement en téléchargement, le film révèle l’histoire de ces technologies émergentes, les visions et les rêves dont elles procèdent ou qu’elles génèrent. Les questions, qui ne sont pas nouvelles : notre rapport à la technologie, au développement, au progrès ; mais qui, devant la révolution technologique annoncée, s’imposent avec acuité.
Il ne s’agît donc pas d’un documentaire scientifique et technique, qui soit l’illustration voire la vulgarisation des recherches en cours. Mais il s’agît d’un film réflexif sur les technologies émergentes, d’une mise en questionnement critique et néanmoins rationnelle de l’activité scientifique et du développement technologique d’un point de vue anthropologique.
“La science ne pense pas”, écrivait Heidegger. Il ajoutait que la philosophie ne pense pas non plus. « Pas encore ». Cependant la science rêve ; et c’est bien ce dont il est ici question.

Avec Jean-Pierre DUPUY (philosophe, Stanford), Jim THOMAS (responsable européen d’ETCgroup), Dorothée BENOIT-BROWAEYS (journaliste, Vivagora) & Richard FEYNMAN, Eric DREXLER, Bill CLINTON, Brad SHERMAN, Harry KROTO,Jim GIMZEWSKI, Carlo MONTEMAGNO, JAKE 2.0, Bill JOY, Jean-Marie LEHN, Bernadette BENSAUDE-VINCENT, Joël de ROSNAY, Jesse SULLIVAN, ASIMO, Christian JOACHIM, Simples Citoyens...


14 février 2009

Nanotechnologies. Espoir ou danger pour l’humanité ?

Les nanotechnologies, une menace pour l’avenir de l’humanité ? L’épistémologue Julien Colin est venu répondre à cette question, jeudi soir, à la salle du Chapeau-Rouge. Julien Colin le prétend : « Il n’y a aucune définition consensuelle sur les nanotechnologies ». On peut néanmoins les assimiler à l’étude, la fabrication et la manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes matériels à l’échelle de l’infiniment petit, à savoir moins d’une quarantaine de nanomètres. Les nanotechnologies figurent, en outre, au croisement de plusieurs disciplines scientifiques comme l’électronique, la mécanique, la chimie, l’optique, la biologie ou bien encore la médecine.

Le meilleur comme le pire

Il y a quelques années, Julien Colin a réalisé « Le silence des nanos », un documentaire autoproduit dont l’objectif est la sensibilisation de l’opinion publique sur la révolution « nano » qui se prépare. Loin de crier au complot, le jeune épistémologue reste convaincu qu’en la matière, le citoyen demeure très largement sous informé. « Les nanotechnologies vont être à l’origine de produits totalement nouveaux, souligne-t-il. Tout ce qui, dans le passé a été fantasmé pourrait enfin devenir réalité ! ». Quel futur nous prépare les nanotechnologies ? On peut imaginer le meilleur. Comme le pire ! Le nouvel âge de la machine qui se profile ne risque-t-il pas de faire éclater le tissu social ? L’interrogation demeure sans réponse mais les inquiétudes percent, ça et là, au fil du discours. Si l’on peut se réjouir que des nano-robots puissent à l’avenir réparer des cellules du corps, que penser de l’implantation de puces sous-cutanée qui transformerait chacun d’entre nous en objet sous surveillance permanente ? L’homme mutant, mi-homme, mi-robot - au service d’armées régulières ou bien de groupes terroristes - est-il pour demain ?

Enjeux politiques et financiers

À ceux qui, au nom du principe de précaution, voudraient mettre fin aux nanotechnologies, Julien Colin affirme qu’il est déjà trop tard. Loin des yeux et des oreilles citoyennes, les grandes puissances industrielles (États-Unis, Europe, Japon, Chine) sont, en effet, d’ores et déjà entrées dans une frénétique course scientifique et industrielle. Aux enjeux politiques et financiers considérables. « Je ne suis pas technophobe, lance Julien Colin. J’estime, au contraire, que la science est la lumière du monde. Ce qui m’inquiète, c’est la mise en place de technologies qui nous dépossèdent de notre humanité ».

* Gilles Carrière


L’actualité des nanotechnologies en janvier 2009
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Avis du Haut Conseil de la santé publique du 07/01/2009

La sécurité des travailleurs lors de l’exposition aux nanotubes de carbone

Le Haut Conseil de la santé publique a été saisi le 16 juin 2008 par le directeur général de la Santé d’une demande d’avis sur :
 la validité des résultats et la pertinence de deux publications récentes sur la toxicité des nanotubes de carbone et de celles de toute autre étude disponible sur le sujet ;
 l’intérêt de la mise en place de mesures de gestion de risque, notamment en termes de mesures de protection adaptées pour le travailleur ;
 la nécessité de recherches complémentaires sur ce type de matériau en précisant leur nature.

L’instruction de la saisine a été confiée au groupe de veille sur les impacts sanitaires des nanotechnologies, rattaché au collège du HCSP.
Dans son avis, le HCSP recommande, en vertu du principe de précaution, que la production des nanotubes de carbone et leur utilisation pour la fabrication de produits intermédiaires ou de produits de consommation et produits de santé soient effectuées dans des conditions de confinement strict.
Il propose des actions de repérage des situations d’expositions potentielles et de nano-sécurité, en particulier pour les nanotubes de carbone, et des pistes de recherche sur la métrologie et les risques.

Cet avis a été rédigé à la lumière des connaissances acquises au 1er septembre 2008. Il pourra donc évoluer en fonction de l’avancement des connaissances scientifiques nouvelles sur le sujet.


Le Figaro du 6/1/2009

Se déplacer incognito avec Navigo : mission impossible

Une opération de « testing » menée par la Cnil montre que la RATP fait preuve de mauvaise volonté pour respecter l’une des libertés fondamentales de ses clients : voyager librement et anonymement.

« Aller et venir librement, anonymement, est l’une des libertés fondamentales dans nos démocraties », clamait la CNIL en août 2007, à l’annonce du lancement, sous sa pression, d’un passe Navigo anonyme pour les transports en commun. Cette liberté existe toujours, à condition de savoir qu’elle existe, d’être prêt à l’acheter, et de surmonter les réticences de la RATP.

Le passe Navigo, qui va récupérer les 2 millions d’utilisateurs de la carte orange à compter du 1er février, est un « système de billettique » fonctionnant grâce à une puce de transmission radio sans contact, dit RFID.

(lire la suite...)



Julien Colin

1993-2003 NANObio(filmo)graphie ou comment je suis tombé dans le tout-petit
Au commencement, il y a une ville et il y a un ami. La ville c’est Grenoble où j’ai vécu pendant deux ans entre 1992 et 94 et où j’ai étudié la philosophie et plus spécifiquement l’épistémologie. L’ami c’est Nicolas, esthète et dandy, avec qui je partage la passion des textes censés nous ouvrir à la compréhension du monde. Fin 2003, un peu par hasard, je suis repassé par Grenoble et j’ai revu mon ami. C’est lui qui m’a parlé pour la première fois du nanomonde.

Primum vivere et philosophare deinde cinematographire.

Initié très tôt, avec mon père et mes frères, à la pratique de l’image technique (photo, super 8, vidéo) ; aux maitres du genre, par une bibliothèque d’ouvrages de photographie et d’art conséquente ; à ceux du cinématographe par la fréquentation assidue des salles obscures. J’avais décidé, adolescent, que je m’exprimerai par ce médium : le cinéma.

Titulaire d’un Bac "cinéma", j’avais choisi de ne pas poursuivre des études dans ce domaine plus avant, de ne pas m’orienter vers la Fémis, par exemple, que je connaissais pour l’avoir côtoyée quelques temps. Déçu par un petit monde parisien qui se vouait, souvent sans vocation, au cinéma ; j’avais choisi de faire des détours par d’autres chemins et d’abord de quitter la capitale et d’étudier la philosophie.

Pendant ces deux années passées à Grenoble j’ai découvert les squats culturels, très dynamiques dans cette ville. Manière de conquérir des espaces autonomes de création artistique, sociale, culturelle et politique. J’ai participé à la naissance de "La Baraque" (aujourd’hui détruite, devenue une véritable légende urbaine) et je me suis initié au "cinéma expérimental" au 102 rue d’Alembert. Rapidement j’ai constaté que la "province" était plus conviviale et plus moderne sous bien des aspects que la capitale.

Au cours de mes recherches en marge de l’université, en autodidacte, je lisais à côté des classiques (Aristote, Kant, Nietzsche ou Heidegger), les textes de Jean-Pierre Dupuy, Henri Atlan, Francisco Varela, Isabelle Stengers, René Thom, etc. À cette époque j’ai entrevu, à travers des considérations sur la fameuse conférence de Richard Feynman « There is plenty of room at the bottom » et les notions d’autoorganisation, d’émergence, d’interdisciplinarité ce que pouvait être le programme nanotechnologique, qui existait déjà mais demeurait peu connu en France.

Après j’ai poursuivi une année mes études de philosophie à Strasbourg auprès des "derridiens", que j’aurais peu fréquenté malgré mon intérêt pour Heidegger. L’année suivante je me suis inscrit à l’EHESS sous la direction de Jean Petitot. La découverte des travaux de Jean Petitot, fascinants et complexes, a été le point culminant de mes recherches personnelles depuis mon entrée en philosophie dix ans auparavant. Ils auraient pu constituer un excellent point de départ si je m’étais voué à la recherche. Mais je cessai là ces détours. J’étais à nouveau à Paris.

J’entrepris un nouveau détour, sur le terrain social et politique. Je travaillai pendant une année avec des éducateurs dans un quartier de la petite-couronne parisienne ; le Bel-Air à Montreuil avec l’association Rues & Cités. Je rencontrai en peu de temps grâce à Nourredine, mon parrain à cette époque, un grand nombre de situations et d’acteurs sociaux, de l’est à l’ouest de la banlieue nord.

En 1996 j’emménageai au C.A.E.S (Centre Autonome d’Expérimentation Sociale), banlieue sud. L’un des plus grands et des plus ancien squat culturel. Expérience extra-ordinaire. Pendant quatre années j’y ai participé à l’organisation de concerts et de spectacles, programmé du cinéma expérimental et des documentaires inédits voire censurés (avec René Vautier, Pierre Carles, Camille de Vitry, Pierre Merejkovsky, etc), collaboré à des actions sociales et politiques avec diverses associations (Droit Au Logement, Droits-Devants, collectifs Sans-Papiers, Confédération Paysanne, Action Mondiale des Peuples, etc). Expérience libertaire d’auto-organisation. « Du physique au politique », comme l’a écrit Jean-Pierre Dupuy.

En 1999 le dernier acte politique du lieu, avant de se saborder (même s’il vivote encore parait-il) aura été sans conteste l’accueil de la Caravane Intercontinentale, à la fin du mois de mai. J’ai retrouvé des archives de cet événement par la magie d’internet (ici et là. 400 paysans indiens venus manifester en Europe et dont une partie allait ensuite commettre avec René Riesel et quelques amis le fameux crime contre la CIRAD.

En 2000, après un long voyage en Inde, nait Louise, sept ans après son frère Camille, né à Grenoble.

En 2001, je me suis installé dans le Gard, en bordure des Cévennes, où j’ai retapé une ancienne magnanerie du sol au plafond pendant un peu plus de deux ans.

Pendant tout ce temps j’ai continué de nourrir mon désir de réaliser des films. Je n’ai cessé d’y réfléchir. De même je me suis familiarisé avec les outils numériques naissant pendant cette période, en réalisant des films courts, pour ou entre amis.

À l’automne 2003 je décide de passer à l’acte. Réaliser un long-métrage documentaire de création sur les questions qui me sont chères. Aussi, en décembre, lorsque Nicolas me parle pour la première fois des nanotechnologies je sais que je tiens mon sujet. L’occasion de donner du sens à mes tours et détours : lier épistémologie, politique et expression cinématographique.


Voir en ligne : Le silence des Nanos






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