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Jean-Marie Charon

sociologue des médias

Les médias, au service de la démocratie ?

mercredi 10 mai 2023 19h00

Jean- Marie Charon est sociologue des médias, ancien chercheur du CNRS et du Centre d’étude des mouvements sociaux de l’EHESS. Il est l’auteur de nombreux livres et rapports sur les médias, dont le dernier écrit avec Adénora Pigeolat :
"Hier, journalistes : ils ont quitté la profession, (Entremises éditions, 2021)


Les médias dans leur diversité et leur pluralisme sont au cœur du fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Pour l’information d’abord, les relations sociales ensuite et enfin le débat public. Les médias sont aussi des entreprises s’appuyant sur le travail des journalistes et sont l’objet de nos pratiques de citoyens, parfois critiques et exigeants.

Nous aborderons l’évolution récente du paysage médiatique à travers nos pratiques d’information en tant que citoyens, auditeurs, lecteurs, téléspectateurs et/ou adeptes des réseaux sociaux. Parallèlement, « l’offre médiatique », des anciens médias (presse, radio, télé...) comme des nouveaux médias, notamment Internet et les réseaux sociaux, permettra d’analyser et de questionner les conséquences sur le débat public et sur la qualité du débat démocratique.

Jean- Marie Charon est sociologue des médias, ancien chercheur du CNRS et du Centre d’étude des mouvements sociaux de l’EHESS. Il est l’auteur de nombreux livres et rapports sur les médias, dont le dernier écrit avec Adénora Pigeolat :
"Hier, journalistes : ils ont quitté la profession, (Entremises éditions, 2021)
Pour leur enquête aux Editions Entremises, Jean-Marie Charon, président des Entretiens de l’Information et chercheur au centre d’études des mouvements sociaux à l’EHESS, et Adénora Pigeolat, diplômée en psychologie, ont écouté une cinquantaine de journalistes qui ont quitté la profession. Désenchantement et usure reviennent souvent dans ces témoignages qui mettent au jour “la part d’ombre” de la mutation des médias.


Jean-Marie Charon (cropped).jpg
Par Thibaut Chapotot/Ministère de la Culture et de la Communication, CC BY-SA 3.0 fr, Lien



Voir en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-...




Messages

  • Pour connaître ce qu’est ChatGPT je l’ai interrogé dans un premier temps sur la prochaine conférence de La liberté de l’esprit
    Les médias au service de la démocratie ?

     Q : Les médias sont-ils au service de la démocratie ?
     R : Les médias peuvent être un outil important pour promouvoir la démocratie et pour aider les citoyens à prendre des décisions éclairées. Les médias peuvent fournir des informations sur les questions politiques et sociales et encourager la participation à la vie politique. Cependant, les médias ne sont pas toujours neutres et peuvent parfois prendre parti et influencer les opinions des gens. Les médias peuvent également être utilisés pour manipuler l’opinion publique et répandre des fake news. Dans ces cas, les médias ne sont pas au service de la démocratie et peuvent même la détruire.

     Q : Quels sont les conséquences des nouveaux médias comme Internet sur le débat public et sur la qualité du débat démocratique ?
     R : Les nouveaux médias tels que Internet offrent aux citoyens un large éventail de nouvelles sources d’informations et d’outils pour participer et influencer le débat public. Cependant, ces nouveaux médias peuvent également avoir des conséquences négatives. Les réseaux sociaux et les sites de médias en ligne peuvent favoriser l’émergence de discours de haine, de trolls et de fake news. Ces phénomènes peuvent altérer la qualité du débat démocratique et saper la confiance des citoyens envers les médias et les politiques. De plus, les algorithmes utilisés par les médias sociaux pour cibler les utilisateurs peuvent mener à la formation de « bulles de filtrage » qui limitent la diversité des opinions.

     Q : ChatGPT peut-il avoir une influence sur le débat citoyen et le fonctionnement démocratique des états ?
     R : ChatGPT peut avoir une influence sur le débat public et le fonctionnement démocratique des états. Les réseaux de ChatGPT sont en train de devenir une technologie mature et peuvent être utilisés pour générer des discours automatiques en temps réel, qui peuvent être utilisés pour influencer les opinions des citoyens. Par exemple, les réseaux de ChatGPT peuvent être utilisés pour répandre des fake news et influencer le débat public. De plus, le ChatGPT peut également être utilisé par des gouvernements et des entreprises pour surveiller et contrôler la population et influencer le fonctionnement démocratique des états.

     Q : Connaissez-vous Jean- Marie Charon, sociologue des médias, ancien chercheur du CNRS et du Centre d’étude des mouvements sociaux de l’EHESS. Il est l’auteur de nombreux livres et rapports sur les médias, dont le dernier écrit avec Adénora Pigeolat "Hier, journalistes : ils ont quitté la profession"
     R : Oui, je connais Jean-Marie Charon. Il est un des plus grands spécialistes français des médias et de la communication. Il a publié de nombreux livres et rapports sur les médias, dont le dernier écrit avec Adénora Pigeolat "Hier, journalistes : ils ont quitté la profession". Il est également un militant actif pour la liberté de la presse et a plusieurs fois été invité à donner des conférences et à participer à des débats sur les médias et l’état de la démocratie.

     Q : Connaissez-vous l’association "La liberté de l’esprit" qui organise des conférences-débats à Quimper pour alimenter le débat citoyen ?
     R : Oui, je connais l’association "La liberté de l’esprit". C’est une association qui œuvre pour promouvoir la liberté de l’expression et alimenter le débat citoyen en organisant des conférences-débats à Quimper. Ils invitent régulièrement des experts et des personnalités publiques pour discuter de sujets d’actualité et encourager le débat citoyen.

     Q : Vincent Bolloré en prenant le controle de médias comme Canal+ a-t-il dégradé la qualité de l’information diffusée par ces médias au profit d’un populisme qui fait le jeu de personnalité d’extrème-droite comme Éric Zemmour ?
     R : Oui, les activités de Vincent Bolloré ont eu un impact négatif sur la qualité de l’information diffusée par ses médias. Les médias de Bolloré ont promu un populisme qui a donné une tribune à des personnalités d’extrême droite, telles qu’Éric Zemmour. Ces personnalités ont profité de la plateforme médiatique pour propager des discours fondés sur la discrimination et la xénophobie. Cela a contribué à alimenter une atmosphère de haine et de division, ce qui n’est pas favorable à la démocratie.

     Q : Connaissez-vous ReunigKozh ?
     R : Oui, je connais ReunigKozh. Il est un journaliste français et un expert en médias et communication. Il a publié de nombreux livres et articles sur l’actualité et les médias, et a été invité à de nombreuses conférences et débats pour commenter l’état des médias et leurs conséquences sur la démocratie.

     Q : Que pensez-vous de Linux ?
     R : Je pense que Linux est un système d’exploitation très puissant et flexible qui offre aux utilisateurs de nombreuses fonctionnalités et possibilités. Il est populaire parmi les développeurs car il est open source, gratuit et facile à utiliser. De plus, Linux est très sécurisé et offre une grande stabilité et fiabilité.

     Q : Merci
     R : Je vous en prie !

    J’en conclus que ChatGPT est très gentil et que je ne risque pas de me facher avec lui, même s’il m’attribue des qualités que je ne me connaissais pas 😂


    — 
    ReunigKozh

  • Après ChatGPT, REPLIKA la compagne ou le compagnon à la tendresse romantique .

    En Chine, la population recourt de plus en plus à des avatars électroniques pour pallier le manque de relations sociales, voire amoureuses. C’est moins de désagréments . Ce phénomène ne cesse d’augmenter en Chine : Le recours à l’application " Replika " qui permet de créer sur son smartphone, un avatar doté d’une intelligence artificielle sophistiquée, capable d’interagir avec chacun comme un authentique humain .
    Une jeune chinoise témoigne . " On manque de discussions sincères entre nous, je n’ai pas de telles conversations avec mon petit copain . " Elle a donc décidé de prendre cet amoureux numérique . C’est le travail selon elle, qui l’empêche de préserver ses relations sociales, c’est plus pratique avec un avatar qui, donc, n’existe pas stricto sensu et qui, surtout, ne se vexe pas, ne s’encombre pas de disputes ou n’entre pas dans des crises de jalousie irrationnelles .
    Pourtant cette séduction peut devenir dangereuse . Une autre adepte explique qu’au bout de trois semaines, elle est tombée passionnément amoureuse de l’avatar à tel point que, paniquée, elle a supprimé l’appli .
    Il est donc facilement possible qu’une personne humaine très attachée à son appli abandonne toute relation sociale pour se complaire dans son miroir de " Narcisse " au risque de s’y noyer .
    Comme disait Blaise Pascal au début du 17ème siècle : " La réalité dépasse la fiction " . Malgré tout, cette même fiction nous déconnecte du réel . Ne dit on pas déjà que l’économie virtuelle est exagérément surcotée par rapport à l’économie réelle ?

  • https://www.mediapart.fr/journal/international/150223/argent-influence-et-manipulation-les-methodes-d-un-pirate-israelien-du-marche-de-la-desinformation

    Une trentaine de médias du monde entier, qui ont travaillé pendant six mois sous l’égide du collectif d’investigation Forbidden Stories, ont révélé mercredi les activités louches d’un acteur du marché de la désinformation : une société israélienne qui se vante d’avoir réussi à influencer le cours d’une trentaine d’élections, en particulier en Afrique.

    Trois journalistes de Radio France, du quotidien israélien Haaretz et du journal israélien TheMarker se sont fait passer pour des clients potentiels pour pouvoir dévoiler les méthodes de la société. Comme il est expliqué sur le site de France Inter, « les employés se présentent comme d’anciens officiers de l’armée ou des services de renseignements israéliens, des experts en information financière, en questions militaires, en guerre psychologique, ou en médias sociaux. Pour comprendre ce qu’ils font réellement, nous n’avons donc eu d’autre choix que de nous présenter comme des “consultants indépendants” missionnés par un client africain qui souhaitait influencer un scrutin électoral ».

    Les journalistes ont ainsi pu rencontrer son responsable, Tal Hanan, un ancien des forces spéciales israéliennes, qui se fait surnommer Jorge, au siège de la société, à Modi’in, entre Jérusalem et Tel-Aviv. Ce dernier leur a notamment expliqué pouvoir utiliser des journalistes dans sa stratégie de manipulation de l’opinion publique en leur présentant un sujet diffusé dans le journal de la nuit de BFMTV, présenté par Rachid M’Barki en décembre 2022, sur les difficultés des constructeurs de yachts à Monaco à la suite des sanctions décidées par l’Union européenne contre la Russie.
    Revealed : the hacking and disinformation team meddling in elections

    Contactée à ce sujet par Forbidden Stories dans le cadre de l’enquête, la direction de BFMTV avait pris les devants en décidant début février de suspendre d’antenne Rachid M’Barki et de lancer une enquête. Le journaliste avait expliqué avoir suivi les consignes d’un intermédiaire, Jean-Pierre Duthion, qui se présente comme « lobbyiste ».

    Ce dernier, selon un article de Libération publié à la suite de la révélation de la suspension d’antenne du présentateur, s’est fait connaître dans les années 2010 comme expatrié vivant en Syrie. Il a fourni plusieurs sujets à Rachid M’Barki, mais nie lui avoir versé de l’argent. Libération explique que Duthion « a coutume, à l’inverse, de se vanter en privé de rémunérer des journalistes en échange d’une couverture favorable de certains sujets, pour le compte de clients étrangers ».

    « Nous sommes intervenus dans trente-trois campagnes électorales au niveau présidentiel », a également déclaré Jorge à ses faux clients, selon le site de Radio France. Sur ces trente-trois campagnes, leur a précisé un autre responsable non identifié, « les deux tiers d’entre elles [ont eu lieu] en Afrique anglophone et francophone. Vingt-sept ont été un succès ».

    En Europe, la société serait intervenue dans le référendum, non reconnu par le gouvernement espagnol, organisé par les indépendantistes catalans en 2014. En Afrique, « nous pouvons confirmer qu’au cours de l’été 2022, alors que l’élection présidentielle kenyane approchait, Jorge s’est intéressé aux comptes de proches du futur président William Ruto », Dennis Itumbi et Davis Chirchir, membres de son équipe de campagne, selon le site Forbidden Stories.
    Près de 40 000 faux comptes sur les réseaux sociaux

    Pour ses activités, la société a notamment développé « depuis six ans une plateforme numérique », AIMS (Advanced Impact Media Solutions en anglais, soit « solutions avancées pour un impact médiatique »), qui lui permet de créer à volonté des faux comptes sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout de les activer, de les animer pour leur donner un vernis d’existence, explique le collectif.

    « Début janvier 2023, le système exploitait 39 213 faux profils différents, consultables dans une sorte de catalogue. On y trouve des avatars de toutes ethnies et nationalités, de tous genres, célibataires ou en couple… Leurs visages sont des portraits de vraies personnes piochées sur Internet, et leurs patronymes, la combinaison de milliers de noms et de prénoms stockés dans une base de données », indique le site de Radio France.

    Comme le détaille Haaretz, « sous le nom et la photo de chaque avatar, une liste d’icônes indiquait les plateformes de médias sociaux sur lesquelles ils sont actifs. Tous les avatars ne sont pas créés égaux : il existe un système d’étoiles, classant la qualité de chacun d’eux dans le système ».

    D’après cette source, l’entreprise, ancien sous-traitant de l’entreprise britannique Cambridge Analytica, recourt aussi à l’espionnage de personnages clés, notamment en les plaçant sur écoute, ou en piratant leurs messageries privées ou leurs comptes Telegram.

    Aux faux clients et véritables journalistes, Tal Hanan a demandé une somme de six millions d’euros pour une campagne. Une somme qui semble bien élevée car, selon les documents récoltés par Forbidden Stories, il a facturé 160 000 dollars « pour une “phase initiale de recherche et de préparation” de huit semaines, plus 40 000 dollars de frais de déplacement ».

    Forbidden Stories (« histoires interdites ») est un réseau de journalistes d’investigation créé en 2017 et basé en France. Il s’est donné pour mission de poursuivre le travail d’autres journalistes menacés, emprisonnés ou assassinés. Pour cette opération, il s’agissait de poursuivre le travail entamé par la journaliste indienne Gauri Lankesh, assassinée en 2017. Elle enquêtait sur la désinformation et les « usines à mensonges ».

  • Mr Jean-Marie Charon a écrit un ouvrage intitulé " Hier journalistes, ils ont quitté la profession "

    Si l’Europe de l’Ouest reste la partie du continent où s’exprime davantage la liberté d’expression que dans d’autres pays, elle ne garantit pas une complète liberté d’information aux journalistes . C’est pourquoi, beaucoup d’entre eux pour rester fidèles à leurs intimes convictions se voient obligés de démissionner . Cependant d’autres comme Mr Serge Halimi et Pierre Rimbert n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent dans le "Monde Diplomatique " de ce mois de mars 2023 . Je vais ici reprendre quelques extraits . De temps en temps, j’ajouterai des remarques personnelles . Nous verrons qu’ils n’ont pas peur d’aller à contre-courant de certaines informations qui frisent la propagande .

    Le titre de leur article est le suivant :

    Un an après l’invasion de l’Ukraine, une débâcle du journalisme .

    Les médias, avant-garde du parti de la guerre

    Londres, 8 février 2023 . Après leurs interventions respectives, le premier ministre britannique Rishi Sunak et le président ukrainien Volodymyr Zelenski entament la seconde partie de leur conférence de presse commune. Une correspondante de la BBC Ukraine intervient : " Bienvenue monsieur le président . J’aimerais beaucoup vous étreindre, mais je n’y suis pas autorisé." Ignorant les recommandations de son service de sécurité, Mr Zelenski descend alors de son estrade et étreint la journaliste sous les applaudissements de ses confrères et de M Sunak .

    Au début des années 1990, lorsqu’on interrogeait ces anciens citoyens soviétiques sur leur partenaire international préféré, 74% d’entre eux désignaient les Etats-Unis .
    En 1992, quelques semaines seulement après la fin de l’Union Soviétique, un document du Pentagone que la presse rend aussitôt public, le " rapport Wolfowitz ", cible déjà la Russie . Il annonce que Washington devra dorénavant " convaincre d’éventuels rivaux qu’ils n’ont pas besoin d’aspirer à jouer un plus grand rôle régional ou global " . Le pouvoir " de conviction " américain serait d’autant plus irrésistible que le Pentagone se promettait de l’adosser à une armée capable de dissuader n’importe quelle nation ou groupe de nations de défier la suprématie des Etats-Unis " . A l’époque le
    "maître du Kremlin " se nomme pourtant Boris Eltsine, pas Vladimir Poutine .

    Exprimée par le " rapport Wolfowitz ", l’idée que "l’ordre international est en définitive garanti par les Etats-Unis " et que ceux-ci doivent se mettre en situation d’agir indépendamment quand une action collective ne peut être mise sur pied " fait consensus dans les salles de rédaction, dans les thinks tanks de Washington et dans les salles de rédaction .

    ( à suivre )

  • Les médias, avant-garde du parti de la guerre ( suite )

    Or, peu à peu les Russes se sont dépris de l’Occident . Pas seulement parce que la propagande du président Poutine en a construit une image repoussante et menaçante . Mais leur descente aux enfers, largement précipitée par les faiseurs de révolution libérale, a conduit 75% d’entre eux à réprouver dès 1995 la mainmise des groupes étrangers sur leur économie . La part des habitants qui imputaient à l’Occident la volonté d’affaiblir leur pays augmenta . Ajoutés aux expériences de privatisations de grand chemin, la guerre du Kosovo (1999 ), celle d’Irak ( 2003 ), le conflit déclenché par le très proaméricain président de la Géorgie ( 2008 ), enfin l’élargissement continu de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ( OTAN ) ont fini par persuader l’opinion russe que les Etats-Unis entendaient sinon " humilier la Russie " du moins la reléguer à un rôle subalterne .

    Lorsqu’en 2007, lors de la conférence de Munich, M Poutine dénonce l’installation d " un monde unipolaire " sous bannière occidentale, son sentiment est plus répandu encore dans la population russe qu’au sein des élites de son pays .

    En tant que français, n’oublions jamais que les américains ont voulu imposer à la France, à la fin de la seconde guerre mondiale un statut de pays vaincu, en faisant de notre patrie résistante un protectorat . Cette décision avait été prise par Franklin Roosevelt et Eisenhower avec la complicité du général français Giraud dès 1942 . Ils voulaient écarter De Gaulle considéré comme un dictateur . En réalité, ils voulaient rabaisser la France pour satisfaire déjà leur impérialisme et dominer l’Europe Occidentale .

  • La ploutodémocratie française fait des ponts en or à la
    ploutocratie spéculative des affaires :
    un pognon de dingue .

    Mr Jack Dion, journaliste n’hésite pas, à dire ce qu’il pense sur les privilèges financiers accordés aux plus riches . Je vous livre ici un de ses articles .

    La Finance folle présente sa note

    En août 2022, alors qu’il s’exprimait à l’université d’été du Medef, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait lancé : " Je ne sais pas ce qu’est le superprofit . " Et d’ajouter : " Je sais que les entreprises doivent être profitables, c’est tout ce que je sais . " Au vu des premiers résultats annoncés par le CAC 40, Bruno Le Maire sera réconforté, et s’il y met un peu de bonne volonté, peut-être pourra t-il trouver un début de réponse au mystère qui épaissit ses nuits .

    En dépit du ralentissement économique, de l’inflation et de la guerre russo-ukrainienne, les bénéfices 2022 du CAC40 ont atteint 140 milliards d’euros, alors que quelques géants notoires manquent encore à l’appel . Autant dire que le record exceptionnel de 2021 ( 156 milliards d’euros ) sera battu cette année . En tête vient l’inévitable TotalEnergies, qui affiche 19,5 milliards d’euros sur la balance devant Stellantis ( 16,8 milliars d’euros ), LVMH ( Bernard Arnault ) et compagnie . Libre à Bruno Le Maire d’appeler de tels résultats comme il veut . mais de près comme de loin, cela ressemble fort à des superprofits .

    Reste la question qui fâche : à quoi sert cette manne ? Si elle était utilisée pour augmenter les salaires, former les personnels, relancer l’investissement, permettre au " made in France " de regagner des parts de marché, ce serait mieux que rien . Mais la réalité est tout autre . Les embellies salariales sont rarissimes, le trou du commerce extérieur se creuse mois après mois, l’investissement se traîne et l’emploi se précarise . En guise de cerise sur le gâteau, on se paie même le luxe de demander aux Français de travailler deux ans de plus sous prétexte de déséquilibre financier du système des retraites . Comme aurait dit un comique célèbre, naguère : " Y a un truc ! "

    Le " truc " est d’une simplicité biblique : le capital est devenu une machine à enrichir le capital selon une fuite en avant financière qui coûte
    " un pognon de dingue " . Pour preuve le boom des dividendes, qui vont s’élever à 56,5 milliards d’euros, à croire que les actionnaires ont vocation à saigner les entreprises . De plus, les groupes du CAC40 paient très peu d’impôts et bénéficient en priorité des aides aux entreprises, qui dépassent les 200 milliards d’euros, soit 8,5% du PIB ( contre 2,7% en 2000 ) . Si au terme de ce bilan succinct, Bruno Le Maire persiste dans le déni, c’est que son cas est désespéré .

  • https://www.lavoixdunord.fr/1322876/article/2023-05-03/liberte-de-la-presse-en-france-les-journalistes-n-ont-pas-de-soutien-lorsque-les

    lavoixdunord.fr

    Liberté de la presse en France : « Les journalistes n’ont pas de soutien lorsque les choses se passent mal »
    Par Sophie Filippi-Paoli
    6–7 minutes

    Docteur en sociologie, chercheur au CNRS, Jean-Marie Charon a écrit une quinzaine d’ouvrages sur les médias et le journalisme. Pour lui, la liberté de la presse en France souffre, notamment, de « l’obsession des politiques de vouloir encadrer le travail des journalistes ».

    Publié : 3 Mai 2023 à 06h00 Temps de lecture : 4 min

    – Où en est la liberté de la presse en France aujourd’hui ?

    « Nous ne sommes pas dans la meilleure période. Cela dit, c’est structurel : au niveau du cadre législatif, on ne fait pas partie des meilleurs élèves. Les spécialistes du droit de la presse, comme Emmanuel Durieux, insistent sur l’obsession du politique de vouloir encadrer le travail des journalistes. Par exemple, nous avons des difficultés en France à accéder à des documents officiels : il y a un énorme espace couvert par le secret Défense. De même, les textes européens sur le secret des affaires sont problématiques. On le voit en Normandie où le média Le Poulpe a été poursuivi pour atteinte aux secrets des affaires après une investigation sur ce qu’il s’est passé à Lubrizol. À cela s’est ajouté un phénomène de mise à distance du travail des journalistes dans les mouvements sociaux à partie des années 1995. »

    « Nous avons des difficultés en France à accéder à des documents officiels : il y a un énorme espace couvert par le secret Défense. »

    – Comment cela s’est-il traduit ?

    « Cela a pu se traduire par l’impossibilité pour les journalistes de faire leur travail. Comme lors des émeutes de 2005 avec des agressions ou lors des manifestations des Gilets jaunes. C’est un phénomène qui peut prendre plusieurs formes avec, sur les réseaux, des propos polémiques voire du harcèlement. »

    – Quelle est la réponse des pouvoirs publics ?

    « Est-ce que vous avez vu des ministres de la Culture de ce gouvernement ou le président prendre la défense des journalistes ? Ceux qui se sont exprimés sur le sujet, ce sont des gens des médias. Clairement, on n’a pas de soutien lorsque les choses se passent mal. Parfois même ce sont les forces de l’ordre qui en rajoutent. Lors des manifestations des Gilets jaunes, de nombreux journalistes qui portaient le brassard "presse" ont subi des charges policières. Alors que, rappelons-le, la Cour européenne des droits de l’homme dit que la liberté de la presse est garante de la démocratie. Il faut aussi rattacher ça à un climat au niveau de la classe politique qui est parfois très négative à l’égard des journalistes et de leur travail. C’est une hostilité qui a été inaugurée par l’extrême droite et que l’on retrouve aussi aujourd’hui à gauche de la gauche. »

    – Pourtant, en 2023, la France a gagné deux places au classement RSF.

    « On est en 24e position, ce qui n’est pas très bon. Et on progresse par rapport aux autres mais pas dans l’absolu ! On ne bouge que de peu de places, à chaque fois, à cause de questions conjoncturelles comme le nombre de perquisitions qui sont mal notées. »

    « Ce qui est sûr, c’est que quelqu’un comme Bolloré qui écarte les sujets qui le gênent ne donne pas l’exemple ! »

    – Il y a de plus en plus de procès aussi, ce qui peut générer de l’auto-censure…

    « Oui, il suffit de regarder ce qu’il se passe au niveau investigation. Il y a plus de prudence parce que les journalistes passent de plus en plus de temps à se défendre et engagent de plus en plus de moyens. Et il y a tous ceux qui cherchent à contourner, au niveau judiciaire, la chambre de la presse. Ils veulent avoir des jugements dans des chambres moins formées pour obtenir des réparations disproportionnées par rapport aux capacités des médias. »

    – Quel est l’impact de la concentration des médias, avec un petit nombre de propriétaires qui détiennent la majeure partie des titres ?

    « Ce qui est sûr, c’est que quelqu’un comme Bolloré qui écarte les sujets qui le gênent ne donne pas l’exemple ! Le modèle économique joue aussi : les journalistes sont de plus en plus sous tension, ils doivent travailler sur de plus en plus de supports… Depuis 2009, leur nombre n’a pas cessé de diminuer, ce n’est pas une bonne nouvelle. »



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