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Geneviève FRAISSE

historienne de la pensée féministe

Transmettre mai 68, oui, mais quoi ?

mercredi 10 septembre 2008 20h30

En partenariat avec l’association des Forums Sociaux de Cornouaille

 


Geneviève Fraisse, historienne de la pensée féministe et philosophe a participé à la suite de mai 68 avec Jacques Rancière, à la création de la revue Les Révoltes logiques (1975). Auteur de nombreux ouvrages, ses travaux portent sur l’histoire de la controverse des sexes du point de vue épistémologique et politique. Ses recherches l’ont amenée à conceptualiser le « service domestique », la « démocratie exclusive », la « raison des femmes », les « deux gouvernements », le « mélange des sexes », le « consentement » et cette année « le Privilège de Simone de Beauvoir ». Elle vient de publier "l’Europe des idées, chroniques de France-culture".


 


A partir de deux thèmes récemment explorés, celui du consentement comme argument politique et celui d’une démarche singulière, celle de Simone de Beauvoir, il s’agira de suivre le fil de questions élaborées au début des années 70 : d’un côté, la question de l’argumentaire de l’égalité des sexes, de l’affirmation politique de cette égalité, et, de l’autre, la question des trajectoires symboliques, telle que celle de Simone de Beauvoir, actrice de l’histoire des femmes ? Dans les deux cas, le débat porte sur le lien entre le geste individuel et l’enjeu collectif de la vie en commun
(en partenariat avec l’Association des Forums Sociaux de Cornouaille)



samedi 13 septembre 2008
Le féminisme, ça pense ! - Quimper

Geneviève Fraisse, l’invitée de la Liberté de l’Esprit, mercredi soir, avait 20 ans pendant les événements de mai 68, par ailleurs étudiante en philosophie à la Sorbonne, ça marque à vie ! Elle a été de tous les combats de ces années-là, aussi bien contre la guerre au Vietnam que sur les barricades boulevard Saint-Michel. À la suite de mai 68, elle participe autour de Jacques Rancière, à la création de la revue Les révoltes logiques (1975). « Qu’ai-je fait depuis 68 ?, comment s’est orientée mon existence ? ». Pour Geneviève Fraisse, c’est simple, tout son travail tourne autour de l’égalité des sexes « En 68, nous avons basculé dans la philosophie politique. Mais le mouvement des femmes n’a démarré qu’après 1970. Depuis je suis plus dans la réflexion que dans l’agitation ». Elle pose la question du consentement individuel et du collectif « Si une femme consent ou est le problème ? Est-ce que l’addition des consentements individuels aboutit à un consentement collectif (problème du voile). Je choisis ou c’est un choix des dominés ? ». Elle rappelle aussi que cette année est le centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir « Elle fait partie de mon environnement. Depuis 35 ans, je pense à sa définition du deuxième sexe. Qui suis-je comme femme ? Ca pense la question des femmes ! Simone de Beauvoir se voit restituer le privilège de l’être humain : l’accès au savoir, l’égalité des sexes ». Parallèlement, Geneviève Fraisse s’interroge sur le bien fondé du RSA et des 35 heures pour les femmes « Pour les hommes, les 35 heures c’est du loisir en plus, pour les femmes, c’est plus de présence à la maison ! » C’est un autre travail. « Quant au RSA, il fragilise encore plus les femmes, l’évolution de l’emploi, du travail précaire ne va pas les aider. Et l’autonomie économique, c’est le nerf de la guerre ! ».

Ses ouvrages sont en vente à la librairie Ravy : « Le privilège de Simone de Beauvoir », « Du consentement »...



12/09/2008

La philosophe et historienne de la pensée féministe Geneviève Fraisse, invitée mercredi soir à la salle du Chapeau-Rouge de la Liberté de l’esprit.

Liberté de l’esprit. La pensée féministe de G. Fraisse

La philosophe et historienne Geneviève Fraisse avait 20 ans en 1968. Invitée avant-hier de la Liberté de l’esprit, elle a notamment expliqué en quoi l’esprit de Mai a bouleversé la condition féminine. Geneviève Fraisse le concède sans la moindre nostalgie : « J’ai bu 1968 comme du petit lait ». Cette fille de brillants intellectuels parisiens étudiait alors la philosophie sur les bancs de la Sorbonne. Quarante ans plus tard, Geneviève Fraisse conserve de la fin des années 1960 les souvenirs « d’une époque très fermée politiquement mais en pleine effervescence ». À bien des égards, 1968 cultive des paradoxes. « Il n’y a pas eu de mouvement féministe en 1968, rapporte-t-elle. Ce n’est qu’à partir de 1970-1971 que celui-ci s’est organisé. Ce contretemps n’a pas existé en 1789 et 1848. Les clubs de femmes se sont développés pendant la Révolution française. En février 1848, ces dernières avaient créé leur propre quotidien "La voix des femmes" ». À l’évocation de la France gaulliste de son enfance, Geneviève Fraisse parle d’« un univers ringard » mais capital pour l’intégration du deuxième sexe. « Il y a eu à cette époque une intégration des filles dans la société civile. Les tabous disparaissaient. Mais le mouvement des femmes ne peut être résumé à la révolution sexuelle : il fut global. Les carcans de la génération précédente étaient brisés ».

Un combat qui s’inscrit dans la longueur

En tant qu’historienne conduisant sa réflexion sur la question de l’égalité des sexes, Geneviève Fraisse estime que le combat des femmes s’inscrit dans la longueur. « Cela avance, cela tâtonne. La parité est un outil qui rend quelques services. Il s’agit d’un élément historique parmi d’autres », résume-t-elle. Son dernier ouvrage, « Le privilège de Simone de Beauvoir » (Actes Sud) évoque le parcours de celle qui se voyait en « correspondante de guerre » au cours de l’histoire philosophique, politique et littéraire. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un « devenir » de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ?



Biographie résumée :

Geneviève Fraisse est une historienne de la pensée féministe et philosophe française née à Paris en octobre 1948. À la suite de mai 68, elle participe, avec Jacques Rancière, à la création de la revue Les Révoltes logiques (1975). Auteur de nombreux ouvrages, ses travaux portent sur l’histoire de la controverse des sexes du point de vue épistémologique et politique. Ses recherches l’ont amenée à conceptualiser le « service domestique », la « démocratie exclusive », la « raison des femmes », les « deux gouvernements », le « mélange des sexes », le « consentement » et cette année « le Privilège de Simone de Beauvoir ». Elle vient de publier "l’Europe des idées, chroniques de France-culture".
La complexité de la réflexion sur les sexes l’a conduite à travailler étroitement avec les historiennes, notamment pour la synthèse de l’Histoire des femmes en Occident.
Geneviève Fraisse a été déléguée interministérielle aux droits des femmes de 1997 à 1998 et députée au parlement européen de 1999 à 2004. Docteur d’État, elle est directrice de recherche au CNRS depuis 1997. Depuis 2004, Geneviève Fraisse est également productrice à France Culture (l’Europe des idées).

Parmi les très nombreuses publications de Geneviève Fraisse sont actuellement disponibles :

  • Clémence Royer, philosophe et femme de science, La
    Découverte, 1985, réédition 2002.
  • La Raison des femmes, Plon, 1992.
  • La Différence des sexes, PUF, 1996.
  • Les Femmes et leur histoire, Folio Gallimard, 1998.
  • La Controverse des sexes, PUF, 2001.
  • Les Deux gouvernements : la famille et la Cité, Folio
    Gallimard, 2000.
  • Le Mélange des sexes, Gallimard jeunesse, 2006.
  • Du consentement, Seuil, 2007.
  • Le Privilège de Simone de Beauvoir, Actes Sud, 2008.
  • l’Europe des idées, chroniques de France-culture,
    L’Harmattan, 2008 en collaborationHistoire des femmes en
    Occident, volume IV : XIXe siècle, collection dirigée
    par Georges Duby et Michelle Perrot, Plon, 1991, édition
    poche, 2002.

Geneviève Fraisse dédicacera ses ouvrages le 10 septembre à partir de 17h à la librairie Ravy, 6 rue René Madec 29000 QUIMPER


Voir en ligne : association des Forums Sociaux de Cornouaille




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